Livre: «Essais de «démocratie» en République du Congo»
Père Christian a présenté son ouvrage, en présence de l’archevêque de Brazzaville
Publié aux Editions L.m.i, basées à Pointe-Noire, en octobre 2022, l’ouvrage de Père Christian de La Bretesche (88 ans), intitulé, «Essais de «démocratie» en République du Congo», a été présenté et dédicacé vendredi 9 février 2024, à l’Hôtel Saint-François de Paul, à Brazzaville, en présence de l’archevêque, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, président de la Conférence épiscopale du Congo, de Mgr Urbain Ngassongo, évêque de Gamboma, l’ambassadeure de France, Claire Bodonyi, et de plusieurs personnalités, dont des acteurs politiques et des responsables universitaires. La présentation critique de l’ouvrage a été faite par un jeune prêtre qui s’affirme dans le monde du livre, l’abbé Aubin Banzouzi, après une série de témoignages dont ceux de l’archevêque et du prof Charles Zacharie Bowao.
C’est une consécration unanime dont Père Christian, prêtre spiritain français, arrivé au Congo le 30 octobre 1963, et qui a collaboré à l’hebdomadaire catholique, La Semaine Africaine, a fait l’objet à l’occasion de la présentation de son ouvrage, qui est un essai politique sur les premiers pas, en démocratie pluraliste, de la République du Congo, au lendemain de la Conférence nationale souveraine. L’ouvrage est une collection de ses articles d’analyse, ses éditoriaux et homélies publiés dans le journal, entre 1991 et 1994.
D’un volume de 246 pages, classé «Tome 1» et préfacé par l’ancienne ministre de la culture, Mambou Aimée Gnali, cet ouvrage est structuré en sept chapitres qui rassemblent une soixantaine de textes de réflexion de différentes natures. Avant la présentation de l’ouvrage, il y a eu quatre témoignages et le mot de l’éditeur, Maurice Loubouakou.
Au nom de ses pairs évêques et des chrétiens catholiques du Congo, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, le premier à faire son témoignage, a reconnu en Père Christian de La Bretesche, un «prêtre toujours à l’ouvrage, missionnaire averti, artisan infatigable, qui a quasiment tout entrepris dans notre pays; il a participé de façon considérable à la formation de l’élite nationale».
Journaliste, ancien directeur de publication de La Semaine Africaine, Joachim Mbanza, et Roger Kwama Matiti, ancien journaliste dans ce journal, ont expliqué comment ils ont réalisé le projet de publier cet ouvrage, en hommage à Père Christian, de son vivant, pour tout le travail qu’il a abattu dans la formation des jeunes élites chrétiennes et dans ses réflexions à travers les colonnes du journal.
Pour Roger Kwama, Père Christian est un passeur qui prend à bord celui qui au départ n’est rien, vers un autre bord, pour en faire une personnalité respectable. Joachim Mbanza a déclaré qu’il était comme le pivot du travail des articles de réflexion du réseau des collaborateurs externes de La Semaine Africaine. A travers les écrits de cet homme de Dieu, on a «la lumière de l’Evangile sur l’action politique», a-t-il souligné, évoquant ainsi la doctrine sociale de l’Eglise catholique.
Analysant l’ouvrage, le prof Charles Zacharie Bowao, philosophe de renom, a confié que «le Père Christian est une école d’humanité… Il est assis fermement sur la foi, mais aussi sur la raison». L’éditeur Maurice Loubouakou a évoqué sa fascination d’avoir travaillé sur ce livre, alors qu’au départ il était étonné de voir Père Christian le contacter pour éditer son ouvrage.
La présentation critique de l’ouvrage a été faite par l’abbé Aubin Banzouzi, jeune prêtre n’ayant pas côtoyé Père Christian, et qui s’est retrouvé devant le redoutable devoir de faire un tel exercice, sur l’œuvre d’un géant dans le sacerdoce et dans la vie intellectuelle. Avec lui, l’assistance a pu comprendre la trame du livre structuré en sept chapitres, avec un nombre de textes varié. Le premier chapitre traite du «Pourquoi une conférence nationale? Pourquoi souveraine? Le deuxième chapitre interroge sur la transition et ses différents acteurs. Le troisième répond à comment se donner une Constitution? Le quatrième chapitre porte sur le chrétien en politique. Le chapitre cinq sur le regard critique de l’auteur sur la période électorale, le sixième chapitre sur le dérapage dans le gâchis et le septième répond à la question: «Par qui et par où renaîtront la morale et le droit?». Pour le critique littéraire, «dans une approche comparative, cet ouvrage rejoint avec d’autres mots, la vision d’autres auteurs ayant écrit sur la démocratie».
