Mise en veille depuis 2016, suite à sa mauvaise gestion, la société aérienne Ecair (Equatorial Congo airlines), a repris ses vols nationaux, le jeudi 16 mai 2024, grâce à l’appui technique de la société chinoise Avic (Aviation industry corporation of China), qui a aidé à la remise en état de son aéronef de type Boeing 737-700. Le lancement du premier vol, sous le patronage du ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Honoré Sayi, s’est déroulé en présence de Denis Christel Sassou-Nguesso, ministre de la coopération internationale et de la promotion du partenariat public privé, et l’ambassadeure de Chine, Mme Li Yan.

A en croire le ministre Denis Christel Sassou-Nguesso, qui se distingue comme le maître d’ouvrage de la relance d’Ecair, en remplacement de Jean-Jacques Bouya qui avait piloté le projet de création de cette société en 2011, la reprise des vols a été rendue possible grâce à l’apport de la Chine et d’autres partenaires comme l’Ethiopie, à travers sa société Ethiopian-Airlines. «Je voudrais, en ce jour, saluer d’abord la coopération entre notre pays, le Congo, et la République Populaire de Chine, à travers la société Avic, qui a fourni de nombreux efforts pour permettre au moteur d’être remis en bon état. Ce qui nous a permis d’obtenir le certificat de navigabilité et celui du transport aérien, pour effectuer ce vol inaugural aujourd’hui», a-t-il déclaré.
De même, le ministre Honoré Sayi a salué «le retour à la normale, comme l’avait dit déjà à son époque, le Président de la République, Denis Sassou-Nguesso, qu’après une trêve, il faut qu’il y ait un retour à la normale». Pour lui, la relance d’Ecair «était un défi». Parce que le Congo qui regorge d’importantes infrastructures aéroportuaires, ne peut rester sans une société nationale de transport aérien. Reste, dit-il, à tout mettre en œuvre, en compagnie de ses collègues des finances et du partenariat public-privé, pour assurer la réparation des autres avions encore cloués au sol, comme l’avait exigé le Chef de l’Etat. Il ressort également que la Chine va étoffer la flotte d’Ecair, en lui octroyant trois avions, des Rj-21, avant fin septembre, afin de permettre à cette société de reprendre son envergure internationale comme avant.
Reste maintenant à savoir si la bonne gestion va suivre. La question a, d’ailleurs, été abordée par les deux membres du gouvernement qui auraient demandé à la direction générale d’Ecair de prendre toutes les précautions nécessaires, pour ne pas retomber dans les travers du passé. «Il faudrait d’abord que la direction générale puisse retravailler sur leur stratégie, je pense qu’ils l’ont déjà fait, pour qu’effectivement un certain nombre d’écueils que nous avons pu connaître, il y a quelques années, ne se reproduisent plus. Nous leur faisons donc confiance, pour que cette disposition soit prise», a déclaré Denis Christel Sassou-Nguesso.
A son collègue d’ajouter que: «J’ose croire qu’ils n’ont pas le même personnel, puisque dans le cahier que j’ai reçu, ce n’est pas tout le monde qui a été rappelé. Ils en savent eux-mêmes: tirer la leçon d’une gestion pléthorique du personnel».
Ces mises en garde, à en croire certains observateurs, prouvent qu’il y a encore d’énormes efforts à faire. Car, soulignent-ils, «on ne peut pas maintenir aux commandes un staff dirigeant qui a conduit une entreprise à l’abime et espérer à sa prospérité». Bref, après huit ans d’inactivités et plusieurs tentatives de relance ratées, Ecair a repris ses vols. Reste à savoir si c’est pour de bon!

Hervé EKIRONO

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