L’entrée était tellement aguichante, qu’on en attendait la sortie avec beaucoup d’intérêt. Tout donnait l’impression que cette fois, c’est une option très engagée qui sera prise. Mais, comme à ce qui est devenue notre habitude de faire avaler des couleuvres au peuple, lorsqu’il s’agit de rendre compte, celui-ci en a, de nouveau, avaler. Il suffit de comparer les deux documents du 6ème séminaire gouvernemental: le discours d’ouverture du Premier ministre et le communiqué final.
Autant le discours inaugural de ce séminaire des membres du gouvernement a suscité un grand espoir sur une certain changement d’option allant dans le sens de la bonne gouvernance, autant le communiqué final est une couleuvre qui ne suscite que déception, car on n’y apprend rien, au regard des interrogations pertinentes soulevées par le Premier ministre lui-même. Ce communiqué final ne renferme que des engagements sur des aspects routiniers. Le gouvernement peut-il, par exemple, promettre la montée en puissance du génie militaire, pour l’entretien des voiries urbaines au regard de l’état des routes dans nos villes? Où il le fait ou il ne fait pas! Peut-il promettre la reddition, devant le parlement, des comptes relatifs à l’utilisation des fonds covid, sans rien dire du montant total encaissé et de ce qu’il en a été de son utilisation?
«Les résultats obtenus dans la mise en œuvre de notre programme d’action méritent d’être largement connus des Congolaises et Congolais», avait promis le Premier ministre dans son discours inaugural. A la présentation du communiqué final, on n’a rien vu du genre. Tout donne à penser qu’il y a beaucoup plus une fuite en avant par l’auto-satisfaction. Mais, combien de temps va-t-on continuer à faire avaler des couleuvres au peuple? Le Chef de l’Etat n’a-t-il pas lui-même dit, pour la énième fois d’ailleurs depuis plus de quinze ans, que le ver est dans le fruit? Pourquoi ose-t-on le démentir sur ce que tout le monde voit? L’Etat a investi, et ce n’est là qu’un exemple, des milliards de francs Cfa depuis les années 2000, pour améliorer l’accès des populations à l’électricité. Le pays s’est même endetté pour cela. Comment admettre que jusqu’à présent, les populations des deux plus grandes villes du pays soient condamnées à des jours et des nuits de black-out, pour des raisons qu’on croyait faire partie du passé?
Gouverner exige des actions concrètes d’amélioration du quotidien des populations. Les bilans d’auto-satisfaction ont pour envers de n’être que déception pour le peuple. Car un jour, la bulle des promesses peut éclater par l’exaspération du peuple. Mieux vaut ne pas pousser le bouchon jusqu’à ce point, en regardant la réalité de nos vraies difficultés: la moralité et la compétence des acteurs dans la gestion du bien commun. L’équation personnelle de nos gouvernants est un paramètre important dans la capacité du pays à avancer sur le chemin du développement. Il ne faut plus s’en voiler la face, car le mécontentement couve de plus en plus, au sein d’une population qui attend toujours mieux de la part de ses gouvernants.
L’HORIZON AFRICAIN

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