Des élèves désacralisent le drapeau national. Des délinquants brûlés vifs ou décapités. Des groupes de malfaisants s’étripent chaque jour dans les rues de céans. Des voleurs n’hésitent même plus d’opérer en pleine journée. Des forces de l’ordre ne savent plus ce que l’ordre veut dire.
On sanctionne des élèves! Ils le méritent. Mais le méritent-ils tous? Quelle est donc la fiabilité de ces services qui ne sont pas capables d’identifier un groupe de meneurs? Quoi, on n’est pas capable de faire parler des images? Comment font donc les services des autres pour identifier des malfaiteurs dans un groupe? Donc, on n’est pas capable de distinguer le bon grain de l’ivraie?
On sanctionne les élèves pour incivisme. Ah bon? Et que fait-on de ces ministres qui bavardent ou qui tripotent leur téléphone pendant que la fanfare joue l’hymne national? Et que fait-on de ces ministres qui sont dans les bras de morphée pendant que le Maître des horloges discourt? Est-ce le discours du chef qui est soporifique, sont-ils malades ou sont-ils fatigués? Dans ce cas, que font-ils encore au commandement des éphémères? Et que fait-on de ces chefs d’institutions nationales dont les frontons arborent des drapeaux déchirés et sales et que cela ne préoccupe personne?
On sanctionne les élèves pour incivisme! Ah bon? Et que fait-on de tous ceux qui détournent les deniers publics? Et que fait-on de tous ceux qui saccagent le domaine public? Et que fait-on de tous les corrompus que l’on rencontre ici et là? Que fait-on de tous ceux qui s’enrichissent sans cause, qui excellent dans la captation de l’Etat?
Les phénomènes déviants observés ces derniers temps révèlent un manque de repère.
Notre société est en déliquescence sociétale, en déliquescence civique. Elle est en défaut de patriotisme. Il faut aux éphémères de céans un réarmement civique, un réarmement citoyen, un réarmement patriotique. Mais aussi et certainement, la mise en œuvre de la fonction d’entretien, au sens de Lesourne.
Prométhée
