Le Groupe de la Banque mondiale, en partenariat avec le gouvernement, a effectué, du 19 au 20 mars 2024, aux Tours jumelles de Mpila, à Brazzaville, une revue de son portefeuille en République du Congo, afin d’évaluer les résultats obtenus, identifier les défis à la performance et proposer des solutions adéquates aux problèmes identifiés. Les cérémonies d’ouverture et de clôture de cette revue se sont déroulées sous le patronage de Mme Ghislaine Ingrid Olga Ebouka-Babackas, ministre du plan, de la statistique et de l’intégration régionale, en présence de Mme Louise Pierrette Mvono, représentante-résidente de la Banque mondiale. Au cours de cet exercice, un aperçu de l’économie du Congo a été fait par Vincent Tsoungui Belinga, économiste principal de la Banque mondiale.
Selon Vincent Tsoungui Belinga, «entre 2015 et 2023, la croissance annuelle du P.i.b réel du Congo a été de -1,9% en moyenne, tandis que son P.i.b par habitant s’est contracté de 32%, principalement en raison de la forte dépendance du Congo au pétrole. L’activité économique reprend, mais la croissance du P.i.b reste modeste, elle est estimée à +1,9% en 2023 (un taux pas assez fort, la croissance du P.i.b réel par habitant étant estimée à -0,5% en 2023). Le Congo a besoin d’une croissance économique plus forte et plus inclusive, pour diminuer le taux de pauvreté de la population qui a augmenté à 46,8% en 2023.
La reprise en 2023 a été tirée par le secteur non-pétrolier (+2,8%). En revanche, le secteur pétrolier a sous-performé (-0,5%) pour la quatrième année consécutive. La discipline budgétaire et les réformes telles que l’augmentation de 30% des prix des carburants à la pompe contribuent à maintenir l’excédent budgétaire (estimé à 3,6% du P.i.b en 2023).
L’ajustement des prix des carburants et l’augmentation de la demande intérieure ont provoqué une hausse temporaire de l’inflation, qui s’est établie à 4,3% en 2023. La dette publique reste élevée (96% du P.i.b en 2023) et bien que sa dette soit jugée «viable», le Congo est toujours considéré comme pays en «surendettement», en raison de la restructuration et de l’audit en cours des arriérés intérieurs, ainsi que de l’accumulation récurrente d’arriérés extérieurs temporaires».
«L’économie congolaise devrait poursuivre sa reprise progressive, avec un P.i.b qui devrait croître de 3,5% en 2024 et de 3,4% en moyenne en 2025 et 2026. La croissance sera principalement tirée par l’augmentation des investissements dans le secteur pétrolier, le développement du secteur gazier et par l’apurement continu des arriérés de l’Etat envers les entreprises nationales, l’augmentation progressive des dépenses sociales et des investissements publics et la mise en œuvre de réformes de la gouvernance et de l’environnement des affaires qui soutiendront la croissance de l’économie non-pétrolière. La reprise économique reste fragile. Les risques pouvant impacter négativement les perspectives comprennent la volatilité des prix du pétrole, l’instabilité des prix du pétrole et de la production pétrolière, une demande mondiale plus faible que prévue, un nouveau resserrement des conditions financières, des conditions météorologiques défavorables et des retards dans la mise en œuvre des réformes».

Propos recueillis par Chrysostome
FOUCK-ZONZEKA

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