La plateforme Cnop-Congo (Concertation nationale des organisations paysannes et des producteurs agricoles du Congo) a organisé, vendredi 23 février 2024, dans la salle de conférence du F.j.e.c (Forum des jeunes entreprises du Congo), à Brazzaville, un atelier sur l’action de plaidoyer portant sur l’entreprenariat des femmes et des jeunes. Dirigé par Séraphin Médard Ntady, ingénieur agronome, président du Cnop-Congo, cet atelier a permis de mieux cerner la perception des jeunes et des femmes sur la question, afin d’asseoir une compréhension commune. La clé de développement du secteur primaire est de permettre aux acteurs de devenir capables de promouvoir l’entreprenariat fondamental, en raison de son ampleur. C’est aussi l’économie du lendemain.
L’atelier organisé par le Cnop-Congo était nécessaire pour prendre en compte les besoins des jeunes et des femmes qui doivent être responsabilisés dans les processus de formulation des politiques publiques et la mise en œuvre des mécanismes de financement adaptés, visant à promouvoir l’entreprenariat agricole et l’autonomisation des femmes.
Séraphin Médard Ntady a dégagé l’importance de cet atelier en ces termes: «Nous avons pensé réfléchir sur l’entreprenariat des jeunes et des femmes. Comment nous entendons organiser l’entreprenariat des jeunes et des femmes? Nous avons eu plusieurs initiatives dans ce pays qui ont permis de former les jeunes. Mais après, les jeunes ne sont ni installés ni suivis. Très souvent, ces derniers abandonnent les connaissances apprises. C’est pourquoi nous nous efforçons d’encadrer les jeunes désœuvrés, pour susciter leur vocation dans le secteur agricole. On ne peut pas dire que l’agriculteur est l’homme pauvre, non c’est trop facile à dire. Moi, en tant que producteur et je suis arboriculteur, je n’accepte pas cela. Je peux dire que les producteurs agricoles sont plus riches que les fonctionnaires. C’est à ce titre que nous avons organisé cet atelier avec les producteurs agricoles qui sont venus, alors que d’autres ont participé en ligne».
Les participants ont échangé sur leurs expériences et acquis une meilleure connaissance sur les projets en cours, mis en œuvre au niveau national, avec les témoignages des producteurs d’Agri-Congo. Pour le président de la Cnop-Congo, «la stratégie d’Agri-Congo est la meilleure. Il faut la redémarrer, réfléchir comment mettre en place la stratégie d’Agri-Congo, pour la réinsertion des jeunes au niveau national. Notre ambition est de faire que les jeunes formés forment encore d’autres. Dans le domaine agricole, ce n’est pas seulement la production, il y a aussi la transformation». Pendant l’atelier, plusieurs opportunités ont été présentées aux participants. Des messages clés ont été livrés, dont entre autres, ceux portant sur la sécurisation des terres et les mécanismes de financement auprès du gouvernement.
A noter que la Cnop-Congo regroupe plus de deux mille organisations membres sur le territoire national. L’atelier a été organisé grâce à l’appui des partenaires, notamment le Fida (Fonds international de développement agricole), la Commission européenne, le Programme des organisations paysannes dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.
Martin
BALOUATA-MALEKA