Le gouvernement et le système des Nations unies ont célébré conjointement la Journée internationale des droits de l’homme, sous le thème: «Dignité, liberté et justice pour tous». Les différentes manifestations relatives à la célébration de cette journée ont eu lieu samedi, 10 décembre 2022, au Ministère de la justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, à Brazzaville.
La célébration de la Journée internationale des droits de l’homme s’est déroulée sous le co-patronage de trois membres du gouvernement: Aimé Ange Wilfrid Bininga, garde des sceaux, ministre de la justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones; Mme Inès Nefer Bertille Ingani, ministre de la promotion de la femme, de l’intégration au développement et de l’économie informelle et Mme Irène Marie Cécile Mboukou Kimbatsa, ministre des affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire. Il y avait aussi Christ Mburu, coordonnateur-résident du système des Nations unies, en présence des ambassadeurs, chefs de missions diplomatiques et des représentants des agences des Nations unies.
Cette célébration a consisté à sensibiliser tout le monde, pouvoirs publics comme citoyens, pour promouvoir le bien-être des peuples, même si la confiance dans les institutions s’effrite, en particulier chez les jeunes. La Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée par la communauté internationale en 1948 est une réponse aux affres et aux atrocités des deux guerres mondiales. C’est ainsi que, dans son message, Antonio Guterres, secrétaire général de l’Onu, a invité les Etats membres, la société civile, le secteur privé et les autres acteurs à placer les droits humains au cœur de leurs actions, pour inverser les tendances destructives connues actuellement.
L’ensemble des messages publiés à la cérémonie de Brazzaville et les séquences de théâtre présentées ont mis exergue les droits humains. Un panneau est désormais dressé dans le jardin public faisant face au Ministère de la justice, présentant les trente articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
La ministre Ingani a présenté la loi Mouébara, un mécanisme supplémentaire à l’arsenal juridique national, pour protéger la femme, adopté il y a sept mois. Les manifestations ont été couronnées par un festival. Christ Mburu a promis de continuer «à travailler ensemble, pour la campagne du 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme en 2023 et la préparation de l’examen périodique universel du Congo».
Le ministre Bininga a rappelé que «fortement attaché aux valeurs universelles qui fondent l’humanité, la République du Congo a adhéré à plusieurs instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme. Le Congo dispose d’un environnement favorable à la réalisation des droits humains».
Pour sa part, la ministre Ingani a rappelé que «cette importante journée est aussi une manière de nous interpeller à nous approprier et à défendre nos droits fondamentaux, principalement le droit à la vie et au plein épanouissement, qui sont véritablement entravés par le fléau que sont les violences de toute nature faites aux femmes et aux filles dans le monde, en général et en République du Congo en particulier».
Il faut souligner que cette célébration dans un rassemblement des différents acteurs a donner un poids à l’événement. Reste probablement à associer les acteurs de la société civile, pour montrer que le combat pour les droits de l’homme est l’apanage de tous et c’est en se mettant ensemble qu’on parviendra à garantir aux citoyens les droits prévus par les différents instruments juridique nationaux et internationaux.
Martin
BALOUATA-MALEKA