La Présidence de la République a opposé un cinglant démenti aux propos du «quotidien du continent», «Africa Intelligence», sur la présence au Congo de la milice russe, Wagner. Ce démenti, fait non pas par le Département de la communication de la Présidence de la République ni par le porte-parole du gouvernement, mais par le directeur de cabinet du Chef de l’Etat, a eu le poids politique nécessaire pour le lever les doutes qui pouvaient encore subsister dans certains esprits, en raison des relations particulières que Brazzaville entretient avec Moscou, comme on l’a remarqué lors de la visite de Serguei Lavrov, ministre russe des affaires étrangères au Congo. «La République du Congo, même naviguant naguère dans les eaux tumultueuses de la guerre froide et battant pavillon de l’idéologie marxiste-léniniste, n’a jamais accepté l’installation, sur son territoire, de bases militaires étrangères, notamment soviétiques», a rappelé le général Florent Ntsiba. Tout ceci a été compris et c’est bien de l’avoir rappelé.
Mais, la voix des pouvoirs publics est aussi attendue sur une autre affaire, celle de l’opposant gabonais, Guy Ndzouba Ndama, interpellé le 17 septembre 2022, à la frontière de son pays, par les services de douane, avec quatre valisettes pleines d’argent en espèce totalisant le montant d’un milliard cent quatre-vingt-dix millions de francs Cfa, alors qu’il revenait du Congo. Au Gabon, l’affaire a donné lieu à une double procédure judiciaire. La première, à Franceville, «pour pouvoir déterminer l’origine et l’usage prévu de ces fonds». La deuxième, à Libreville, la capitale, pour «blanchiment de capitaux et intelligence avec une puissance étrangère». La puissance étrangère évoquée n’est autre que la République du Congo, car jusqu’à présent, on n’a pas désigné un autre pays avec lequel l’ancien président de l’assemblée nationale gabonaise serait en contact. Le Congo est-il devenu un pays qui nourrit les ambitions politiciennes de déstabiliser ses voisins?
Reconnus pacifistes, les Congolais ne se reconnaissent pas dans une telle accusation. A Brazzaville, des voix se sont fait entendre, pour réclamer la lumière sur cette affaire de l’opposant gabonais qui, su un simple aller-retour au Congo, ramène plus d’un milliard de francs Cfa. Les organisations de défense des droits de l’homme ont publié une déclaration réclamant des explications au gouvernement. Mais, celui-ci est resté silencieux sur cette affaire jusqu’à présent. A quoi correspond ce silence? Le mystère persiste. Qui a donné autant d’argent à l’opposant gabonais? L’enquête gabonaise permettra-t-elle de percer ce mystère?
C’est important de clarifier de tels faits, car il serait difficile de comprendre que quand il s’agit de sport ou de remboursement de la dette intérieure, qu’on dise qu’il n’y a pas d’argent ou qu’il n’y en a pas assez, alors qu’on voit qu’à un opposant étranger, on peut en donner autant. Evidemment, le Congo serait hors de cause, s’il est prouvé que l’argent reçu par l’opposant gabonais n’est pas sorti de son Trésor public. Pour l’instant, devant le silence des pouvoirs publics, le doute persiste.
Le week-end dernier, le Président de la République a effectué une visite d’amitié et de travail à Kinshasa, auprès de son homologue de la RD Congo. Les relations entre les deux Congo sont brouillées par cette histoire d’accord signés à Brazzaville par les gouvernements congolais et rwandais. Il faut rassurer le grand voisin qui accuse le Rwanda d’instiguer l’insécurité à l’Est de son territoire, par le soutien aux groupes armés. Une accusation que le Rwanda rejette évidemment. Communiquer, dialoguer, c’est ce qui permet de balayer les fausses informations comme avec «Africa Intelligence» et la visite à Kinshasa. C’est ce qu’il faudrait faire aussi sur l’affaire de l’opposant gabonais. Aller jusqu’au bout de la communication.

L’HORIZON AFRICAIN

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