L’U.d.h-Yuki (Union des démocrates humanistes) tient son congrès extraordinaire du jeudi 14 au vendredi 15 avril 2023, au Palais des congrès, à Brazzaville. Depuis plus d’une semaine, les prétendants à la succession de feu Guy-Brice Parfait Kolélas à la tête de ce parti sont en campagne, pour convaincre les congressistes sur leurs programmes. Membre de la Fédération U.d.h-Yuki France, Dany Bitsindou attire l’attention des congressistes sur la nécessité de faire œuvre utile.

* Voici deux ans que U.d.h-Yuki traverse une situation inhabituelle due à la mauvaise interprétation des textes fondamentaux par les dirigeants de la transition. Après une médiation menée par Michel Mampouya et Ludovic Miyouna, le parti se dirige enfin vers un congrès. Sous quel signe voudriez-vous que le congrès se tienne, même-si vous n’êtes pas membre de la commission d’organisation du congrès?
** Le congrès de l’U.d.h-Yuki devrait revêtir le signe de l’intérêt général et du renouveau au sein de la direction du parti. Il doit permettre d’éclairer la base militante sur la réalité de la gestion du parti et le bilan du Bureau politique depuis deux ans. Parce que le congrès ne peut se résumer au vote du président et l’adoption des nouveaux textes fondamentaux, comme si les membres de la direction sortante sont immunisés de la pagaille entretenue durant deux ans.
Malheureusement, ce congrès est en train d’être biaisé quant au processus de son organisation, au choix des commissionnaires et la qualité des congressistes attribuée à chaque département. Point n’est besoin de rappeler les dispositions statutaires sur les instances et organes qui composent le conseil national et donc parties prenantes au congrès.
L’organisation de ce congrès donne l’impression que le parti est un terrain de jeu entre deux clans, puisqu’il ne s’agit nullement de courants politiques. Les autres cadres non alignés à ces clans sont exclus du processus, sans possibilité officielle permettant aux instances départementales et fédérales du parti de faire des propositions sur la vie ou la future organisation du parti. Nous, bureau de la fédération France, à cet effet, avons adressé un courrier à la commission d’organisation du congrès depuis le 4 février 2023. Ce courrier est resté sans suite. Sans doute, d’autres directions départementales ou fédérales du parti sont dans état de fait.

* Est-ce pour cette raison que vous n’êtes pas candidat à la présidence du parti?
** Certainement, le congrès aurait été un moment de confrontation d’idées sur l’orientation du parti et l’évolution de son projet de société. Néanmoins, soyons conséquents avec nos actes et pragmatiques dans les ambitions. Je peux encore servir le parti à un autre niveau de responsabilité. Toute ma pensée profonde va à tous ceux et toutes celles qui ont vu en moi, un membre capable d’assumer la présidence du parti. Gardons la foi en l’avenir et mangeons morceau par morceau.

* Quel message pouvez-vous adresser aux congressistes, pour la suite de l’action du parti?
** Hier, pour les intérêts individuels, plusieurs cadres du parti ont nié avec véhémence l’évidence de la crise dans le fonctionnement des instances et organes du parti. Par la suite, nous avons été témoins des actes administratifs contradictoires, décisions hasardeuses et confuses des membres du Bureau politique. La dernière a été la décision sur le lieu de la messe d’actions de grâce en mémoire de notre président-fondateur. Toutes ces situations ont négativement impacté le parti quant à sa capacité à mener les politiques publiques ou à proposer des solutions alternatives sur les problématiques de notre société.
Aujourd’hui, les congressistes ont une responsabilité historique de remettre l’idéal politique de l’U.d.h-Yuki sur les rails et d’adresser un message fort d’espérance aux Congolais et Congolaises, à travers le choix de celui ou celle qui dirigera notre parti. L’avenir du parti est entre leurs choix. Devant l’histoire, les hommes et femmes de principe se distinguent par des prouesses. Ils ou elles deviennent soit des «héros», soit des «zéros». Libre aux congressistes de choisir leur prouesse dans l’histoire du parti.

* Après Guy-Brice Parfait Kolélas, l’U.d.h-Yuki, peut-il de nouveau faire rêver sa base?
** Il ne s’agit pas de faire rêver la base militante du parti, mais plutôt de ressouder le lien de confiance fissuré entre elle et les instances dirigeantes du parti. Il revient donc à la future direction de prendre en compte les aspirations de notre base et des positions claires, salvatrices pour tous les Congolais, sur le plan politique, économique, social et environnemental, dans la continuité de la vision du président Guy-Brice Parfait Kolélas.

* Quel portrait dressez-vous de celui qui va diriger le parti?
** La situation de notre parti nécessite un président rassembleur, rigoureux dans la discipline au sein des instances et en capacité de dépasser les clans et le clientélisme, pour s’entourer de toutes les compétences. A cela, il faut ajouter la dimension à défendre les valeurs et points de vue du parti sur les questions nationales et internationales. Sa légitimité politique et son autorité en découlent.

Propos suscités et recueillis par Chrysostome
FOUCK ZONZEKA

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