Le gouvernement est monté au créneau pour prendre à bras le corps la situation qui serait survenue au Lycée technique 5 Février 1979 de Mpila, à Ouenzé, le 5ème arrondissement de Brazzaville, où des actes inciviques ont été commis par des élèves et balancés dans les réseaux sociaux. Il a pris la décision de fermer carrément ce lycée, à compter du lundi 12 Février 2024, jusqu’à nouvel ordre.

Le Premier ministre chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, a dirigé, vendredi 9 février 2024, à son cabinet de travail, à Brazzaville, une réunion interministérielle sur la situation survenue au Lycée technique 5 Février de Mpila. «L’opinion nationale a été alertée, depuis quelques jours, par la mise en ligne d’une vidéo devenue virale, révélant des actes inciviques qui auraient été commis dans l’enceinte du Lycée technique 5 Février de Mpila.

Le procureur de la République adjoint a reçu 15 élèves déférés au parquet.

Les actes inciviques ainsi révélés se caractérisent par un outrage public au symbole de la République qu’est le drapeau national. Etant constitutif d’un trouble à l’ordre public, une information judiciaire a été immédiatement ouverte par Monsieur le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville. A ce stade, 16 élèves impliqués dans ces actes ont été identifiés. 13 d’entre eux ont été d’ores et déjà interpellés et mis à la disposition des services d’enquête», rapporte le communiqué gouvernemental lu par le ministre porte-parole, Thierry Lézin Moungalla.
En conséquence, le gouvernement a pris la décision de fermer ce lycée à compter du lundi 12 février et ce jusqu’à nouvel ordre. Il a aussi immédiatement suspendu les équipes de maîtrise de chacune des deux entités composant le Lycée technique 5 Février de Mpila, à savoir le Lycée technique industriel et le Lycée technique commercial. Avant cela, le ministre de l’enseignement technique et professionnel, Ghislain Thierry Maguessa-Ebomé avait pris la décision de suspendre les cours dans cet établissement, où s’il s’était rendu le lendemain, après la diffusion de la fameuse vidéo.
Dans l’opinion, l’on s’étonne de la rapidité de la réaction du gouvernement qui a immédiatement pris des sanctions, alors que dans d’autres situations, aussi graves sinon plus graves, il avance toujours comme raison, la présomption d’innocence, pour justifier son inaction. Surtout que dans cette situation du Lycée technique du 5 Février, il s’agit d’une vidéo montée, avec une musique agitante et des effets d’images pour faire sensation, diffusée sur Tik Tok, sous le titre: «Après l’armée, c’est nous», sans indication de la date où cet événement se serait produit. Ce qui laisse sous-entendre que la vidéo a été savamment montée et diffusée sur Tik Tok, dans un but visiblement provocateur.
Par ailleurs, il y a lieu de se demander si la fermeture du lycée jusqu’à nouvel ordre est une solution à la crise de l’instruction civique qui touche le système éducatif national. Avec de faibles niveaux d’éducation civique, les élèves sont à la merci des manipulateurs qui les entraînent dans des voies de déviance morale faisant surgir des comportements inciviques.

Urbain NZABANI

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