Malgré les efforts de dialogue avec les partenaires sociaux, le gouvernement fait de nouveau face, depuis lundi 20 février 2023, à un mouvement de grève déclenché par la coordination nationale de la P.s.e.n (Plateforme syndicale de l’éducation nationale) que dirige Gabriel Mahinga. La grève touche notamment le secteur de l’enseignement public où les enseignants ont une série de revendications qui, selon la coordination nationale de la P.s.e.n, n’ont toujours pas encore reçu entièrement de réponses concrètes, sinon que des promesses.
Dans le secteur de l’éducation nationale, il y avait des craquements depuis le début de l’année scolaire, en octobre dernier, à cause des menaces de grève. En mi-décembre 2022, les syndicalistes regroupés au sein de la P.s.e.n avaient déjà lancé un préavis de grève. Ce qui avait amené les ministres en charge de l’enseignement général, Jean-Luc Mouthou, et de l’enseignement technique, Ghislain Thierry Ebomé-Maguessa, à rencontrer les syndicalistes, le 27 décembre, pour donner des réponses à leurs nombreuses revendications relatives aux rappels de solde d’activités, la publication et l’application de l’arrêté interministériel portant statut particulier de l’enseignant, la tenue des commissions administratives paritaires d’avancement, le recensement des enseignants communautaires, les quatre mois de bourse impayée, et les dossiers confisqués au niveau de la Fonction publique.
Concernant le rappel des soldes d’activités, il était dit que le dossier est en phase de traitement. Les arriérés de rappel de solde d’activités des enseignants, en attente de paiement, se chiffrent à 9 milliards 450 millions de francs Cfa. Et la promesse est que le gouvernement finira par payer et donc va respecter ses engagements.
Promesse ferme également pour ce qui est de l’arrêté interministériel fixant les prix et indemnités portant statut particulier des cadres de l’éducation nationale. «Le projet d’arrêté est disponible. Il n’attend qu’à être publié dès que la situation économique et financière du pays sera au beau fixe», avait promis le ministre Mouthou.
Si le recensement des agents communautaires a bel et bien eu lieu, le paiement des quatre mois d’arriérés de bourse ne pointe pas encore son bout de nez. La promesse de payer au moins trois mois n’est pas encore passée au concret. Au sujet du recrutement des enseignants de plus de 45 ans, les dossiers serait déjà au niveau de la commission de recrutement.
Au regard donc des promesses non encore tenues par le gouvernement, la coordination nationale de la P.s.e.n a estimé que le dialogue n’ayant pas permis de faire aboutir leurs revendications, il vaut mieux s’assoir à la maison et attendre. D’où l’avis de grève qui est rentré en vigueur depuis le lundi 20 février. A ce propos, les syndicalistes fustigent «le compte-rendu monté de toutes pièces par le gouvernement et lu par le directeur général des ressources humaines et de l’administrations scolaire, Jean-Fidèle Otalou». Pour la coordination nationale de la P.s.e.n, ce compte-rendu «est nul et de nul effet». Elle a appelé les enseignants de «rester à la maison, en attendant les directives de la coordination nationale». C’est ce qui ressort du communiqué de presse publié le dimanche 19 février dernier.
Dès lundi 20 février, on a pu constater, dans la plupart des établissements scolaires de Brazzaville, que la grève est grandement suivie. Les élèves étaient dehors, traînant pour attendre les enseignants. Le ministre Jean-Luc Mouthou a fait la visite de quelques établissements, avant de se rendre au conseil de cabinet qui se tenait au Palais des congrès. Après l’Université Marien Ngouabi, l’école publique est aussi paralysée par une grève générale. En tout cas, situation à suivre!

Chrysostome FOUCK ZONZEKA

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