Les mois de février et de mars sont des mois martyrologes pour notre pays, le Congo. Ce sont deux mois où le sang des hommes politiques et des innocents a été abondamment versé. En février 1965, c’était le triple assassinat politique de Joseph Pouabou, premier président de la Cour suprême, Lazare Matsocota, procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, et l’abbé Anselme Mansouémé, directeur général de l’A.c.i (Agence congolaise d’information). En mars 1997, ce sont les assassinats du Président Marien Ngouabi, du vénéré Emile Cardinal Biayenda, et de l’ancien Président Alphonse Massamba-Débat.
A cette occasion, nos amis communs, Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu, sont allés passer une semaine chez les moines de la Bouenza, pour prier, pour demander pardon à Dieu pour ce sang innocent versé au Congo et conjurer les sorts et les malédictions dont les Congolais seraient victimes à la suite de ces assassinats.
Comme ce mois de mars est marqué par le carême, temps liturgique de pénitence et de conversion qui commence le mercredi des cendres (mercredi 14 février) et qui s’achève le Jeudi-Saint, (jeudi 28 mars), Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu se sont invités et nous invitent à nous faire violence, en laissant la Parole de Dieu, comme un glaive, pénétrer nos cœurs pour en extirper tout ce qui n’est pas conforme à la vie des hommes: haine; jalousie; violence; tribalisme; égoïsme; vengeance; etc.
Mais, la Parole de Dieu ne peut nous façonner que si nous avons à cœur de traduire, dans notre vie, les vertus de l’humilité, de la persévérance, de la douceur, de l’amour des ennemis et des adversaires et, par-dessus-tout, l’esprit de sacrifice et de pardon. Car, pardonner est une action plus noble et plus rare que celle de se venger. Les hommes politiques aiment se venger, pour montrer qu’ils sont forts, inflexibles, déterminés et qu’ils ne reculent jamais. Mais, quand leur fin approche, par la force de la nature, ils ont besoin du pardon et de l’indulgence des autres.
On ne pourra pas construire une société congolaise plus juste et plus humaine, si les Congolais n’ont pas le sens du pardon. Qu’à la suite d’une sanction, il est possible de mettre le pardon. Tout Congolais du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, tout homme politique, quel qu’il soit, doit en être pleinement conscient. Nous devons passer de la violence au dialogue, de la domination au service, du profit à la solidarité, de l’exploitation à la justice, de l’oppression à la liberté, du mensonge à la vérité.
Enfin, en ces mois de février et mars, nous avons des devoirs envers la mémoire des Présidents Marien Ngouabi, Alphonse Massamba-Débat, du vénéré Cardinal Emile Biayenda, Joseph Pouabou, Lazare Matsocota, Anselme Mansouémé, les disparus du beach, des victimes du 4 mars et de nos turpitudes fratricides, partout dans nos départements, particulièrement le Pool, les victimes d’Ikonongo et toutes les autres victimes de la bêtise congolaise. Leur héritage doit nous aider, nous Congolais, à consolider la foi dans l’unité, le travail, le progrès et dans un avenir sans tribalisme, régionalisme, exclusion, égoïsme et sans haine. Comprenne qui pourra. Aurevoir et à bientôt!

Diag-Lemba.

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