Le Ministère de l’économie et des finances a organisé, du 21 au 22 mars 2024, à Brazzaville, l’édition 2024 de la conférence annuelle de programmation et de mise en œuvre des activités dans le contexte de la gestion budgétaire en mode programme. Les cérémonies d’ouverture et de clôture de cette conférence se sont déroulées sous le patronage du ministre Jean-Baptiste Ondaye, avec la participation de deux de ses collègues, Gilbert Mokoki, ministre de la santé et de la population et Ludovic Ngatsé, ministre du budget, des comptes publics et du portefeuille public. Rechercher la performance économique et financière dans la gestion budgétaire constitue l’objectif essentiel de cette conférence.
Les participants à la conférence budgétaire sont venus du cabinet et des structures rattachées au Ministère de l’économie et des finances, de l’inspection générale des finances, des directions générales, des organismes sous tutelle, ceux des autres départements ministériels et entités partenaires. L’enjeu étant de préparer les managers et les acteurs du processus budgétaire à intérioriser les principes et les innovations introduites dans les textes organiques dans la gestion du budget de l’Etat en mode programme, orienté sur la gestion axée sur les résultats.
Instituée par la Cemac (Communauté économique et monétaire des Etats d’Afrique centrale), la gestion du budget de l’Etat en mode programme a démarré depuis janvier 2022 dans certains pays de la communauté. Ce n’est qu’à partir de 2023 que les équipes du Ministère de l’économie et des finances, constituées pour analyser les possibilités d’application de la directive de la Cemac, ont consacré l’année 2023 à la préparation des instruments nécessaires du passage au budget programme.
Présentant la synthèse des travaux, Lauric Ngouembé, expert consultant auprès du ministre de l’économie et des finances, a rassuré que «cette conférence a été l’une des étapes qui permettrait à chacun des cadres de situer son rôle et de prévoir comment s’arrimer à cette grande réforme qui est celle de la gouvernance économique et financière. Là, nous avons lancé le démarrage du budget programme. Maintenant, il faut passer à la phase d’implémentation. Cette phase va consister, dans un premier temps, à désigner les acteurs, à les installer et à mettre les outils à leur disposition. Ces outils nécessitent forcément, pour leur maîtrise, une formation, un accompagnement et une documentation qu’on appelle en général des manuels de procédure. On doit les aider à comprendre les nouvelles missions, avoir un nouvel esprit de gestion de la chose publique».
Dégageant l’intérêt de la rencontre, Jean-Baptiste Ondaye a indiqué que «nous sommes appelés à passer d’une réalité perçue à une réalité vécue, d’un futur désiré à sa concrétisation par la construction du réel. Ce passage du rêve à la réalité nécessite un élan patriotique, sous-tendu par l’amour du pays, la participation et l’implication, sans distinction aucune, de tous les animateurs de notre département ministériel, quels qu’en soient les niveaux de responsabilité. C’est l’objet de la rencontre qui porte sur le changement organisationnel au travers des innovations portées par les nouveaux textes d’une part, et la mise en œuvre des chantiers du changement que représentent les activités et tâches prioritaires du Ministère de l’économie et des finances, pour l’année 2024, d’autre part. Les différents diagnostics ont permis de formuler les recommandations qui portent essentiellement sur la prise en compte, entre autres, du management en mode budget-programme dans les attributions des animateurs des différentes structures du ministère; la démarcation entre les fonctions supports et les fonctions techniques; et la montée en puissance des fonctions de prévention et de gestion des risques».
Martin BALOUATA-MALEKA
