Dans le cadre du mois de mars consacré à la femme, le Commandement de la sécurité civile a organisé, jeudi 14 mars 2024, à la Caserne principale des sapeurs-pompiers à Brazzaville, une conférence-débat pour sensibiliser son personnel sur la Loi Mouébara ainsi que sur les violences faites aux femmes. Cette initiative a, en effet, comme objectif, de promouvoir les efforts visant à combattre ce type de violences, considéré comme une des violations des droits de l’homme les plus répandues dans le monde.

La conférence-débat organisée par le Commandement de la sécurité civile contre les violences faites aux filles et aux femmes était animée par la juge Nuptia Mbemba-Talantsi, magistrate et directrice du Programme national de lutte contre les violences faites aux femmes. Elle s’est déroulée sous le patronage du lieutenant-colonel de police, Romaric Gladys Mengué-Matondo, directeur de l’administration et du personnel au Commandement de la sécurité civile.
Les violences sur les femmes et filles sont considérées comme une atteinte grave aux droits humains. Malheureusement, elles constituent la forme de violences la plus répandue dans le monde, aussi bien dans les pays développés qu’en voie de développement. Une femme sur trois (environ 736 millions de personnes), tout au long de sa vie, est victime d’une forme de violences, physiques ou sexuelles. A cet effet, il est donc essentiel que les acteurs sociaux et les mouvements féministes cherchent à renforcer la lutte contre cette forme de violences, pour des sociétés plus équitables.
Selon la juge Nuptia Mbemba-Talantsi, la Loi Mouébara contre les violences à l’égard des filles et des femmes est un apport aux différentes lois qui existent déjà dans notre pays. Elle a expliqué qu’il n’est nulle question, pour les hommes, de penser que cette loi est venue pour entêter les femmes ou pour faire croire que tout leur est permis. Il s’agit de mettre un terme à l’impunité qui a souvent régné sur ce type de violences où les femmes, résignées, ne recouraient pas souvent à la justice.
Au Congo, les violences faites aux filles et aux femmes suscitent généralement inquiétudes et indignation et le phénomène est très répandu dans la société congolaise. Généralement aussi les victimes ne veulent pas dénoncer ces cas de violences, pour diverses raisons, notamment le coût des procédures judiciaires et la réprobation sociale. La Loi Mouébara encourage les filles et les femmes à faire usage de leur droit de recourir à la justice et d’obtenir la sanction des auteurs et la réparation des préjudices subis.
Pour la juge Nuptia Mbemba-Talantsi, «depuis la mise en place d’un numéro vert, le 1444, plusieurs cas de violences ont été pris en charge». Avec la révolution numérique des réseaux sociaux, «les femmes dont les images intimes sont publiées sur Internet sans consentement peuvent saisir les autorités, car la Loi Mouébara, en son article 69, condamne ce type de violence», a-t-elle fait savoir. C’est autant dire que l’initiative du Commandement de la sécurité civile, de sensibiliser son personnel sur les dispositions de cette loi et sur le phénomène des violences faites aux filles et aux femmes est salutaire. Il faut souhaiter qu’elle soit étendue à l’intérieur du pays, pour que tous les personnels soient sensibilisés au même titre que ceux de Brazzaville.

Roland KOULOUNGOU

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