Un atelier annuel d’apprentissage du Projet «Protéger la biodiversité, le carbone et les réserves d’eau dans les tourbières du Bassin du Congo grâce à une prise de décision éclairée», a réuni, du 12 au 14 mars 2024 à Brazzaville, les experts venus de la RD Congo, de la Fao (Organisation des Nations unies pour l’alimentation), et ceux de quelques administrations publiques congolaises. Ouvert par Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, en présence de Wolfgang Klapper, ambassadeur d’Allemagne, et Chris Mburu, coordonnateur résident du système des Nations unies, cet atelier a eu pour but de contribuer à l’amélioration des connaissances sur les tourbières, afin de permettre la mise en place de meilleures politiques et stratégies de préservation et de développement durable, grâce à la valorisation du carbone stocké par les tourbières.
Les tourbières jouent un rôle crucial dans la lutte contre les changements climatiques, grâce à la quantité importante de carbone qu’elles stockent. En conservant les tourbières, nos pays contribuent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’atténuation des effets des changements climatiques, a indiqué la ministre Soudan-Nonault.
Les tourbières abritent une biodiversité unique et sont souvent le foyer d’espèces rares et menacées. En préservant cet écosystème particulier, «nous protégeons notre patrimoine naturel et maintenons la diversité biologique. Ce qui peut avoir des avantages économiques, écologiques et culturels à long terme», a souligné la ministre de l’environnement. Rappelant le rôle capital des écosystèmes dans la préservation de l’environnement, elle a déclaré que «les écosystèmes sont les fondations de notre existence. Ils fournissent l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, les aliments que nous consommons et ils régulent le climat qui nous permet de prospérer. Ils abritent également une biodiversité inestimable, comprenant des millions d’espèces, chacune jouant un rôle vital dans le maintien de l’équilibre écologique».
La préservation des tourbières, a insisté la ministre Soudan-Nonault, offre une gamme de bénéfices tangibles pour nos pays, allant de la régulation du climat à la protection de la biodiversité et au développement économique durable. «Investir dans la préservation de ces écosystèmes précieux est non seulement bénéfique pour l’environnement, mais aussi pour la société dans son ensemble», a-t-elle précisé.
Pour sa part, Chris Mburu a exprimé la disponibilité des Nations unies d’accompagner le Congo dans l’exécution de ce projet. «Nous considérons cet atelier annuel comme une opportunité précieuse pour renforcer notre collaboration et maximiser l’efficacité de notre travail ensemble», a-t-il fait savoir
Quant au diplomate allemand, il a témoigné l’engagement de son pays aux côtés des deux Congo dans le combat sur la protection des tourbières.
Officiellement lancé en janvier 2022, le projet susmentionné va être clôturer le 31 décembre 2027. Il est coordonné par le Programme des Nations unies pour l’environnement, bénéficiaire de la subvention, en collaboration avec le Fao (Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), partenaire de mise en œuvre, sous l’égide institutionnel du Ministère de l’environnement et du développement durable de la RD Congo et du Ministère de l’environnement, du développement durable et du Bassin du Congo de la République du Congo. En 2018, les deux pays ont signé un accord de coopération pour formaliser leur engagement à protéger, conserver et gérer durablement les tourbières du Bassin du Congo qu’ils ont en partage. Les institutions de recherche, les universités et les organisations environnementales et de conservation de l’environnement contribuent également à la mise en œuvre dudit projet.
Urbain NZABANI