Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu sont tristes de constater que l’école congolaise se détruit au fur et à mesure que les années passent. L’école privée se préoccupe plus de ses gains financiers, en vendant tout à des prix qui ne font que grimper; l’école publique perd la qualité de son service, même si on crée des exceptions avec les collèges et lycées d’excellence. Les états généraux de l’éducation se sont tenus, au mois de février dernier. Une grande thérapeutique pour soigner l’école congolaise a été concoctée. Encore faut-il que le gouvernement se mette à appliquer cette thérapeutique à l’école congolaise, en prenant les décisions qu’il faut et en faisant voter les projets de loi attendus.
Avec la thérapeutique proposée par les états généraux, l’école congolaise doit retrouver sa vocation d’être un lieu de formation et d’éducation de nos enfants. Elle doit retrouver son rôle d’inculquer aux enfants les valeurs qui améliorent leur comportement. Après la famille, l’école est le lieu de socialisation de l’enfant, un lieu de vie qui va marquer sa vie. Un repère social qui va servir de soubassement à sa personnalité. Avec l’école, nos enfants deviennent des écoliers. Devant leurs maîtres, ce sont des élèves, c’est-à-dire, des personnes qui apprennent les leçons qu’on leur enseigne.
L’école doit redevenir le lieu par excellence de la transmission du savoir, de l’instruction, pour créer des citoyens congolais libres et responsables, capables de contribuer au développement de leur pays, d’occasionner le progrès de leur société. L’école doit assurer, génération après génération, la continuité des valeurs qui fondent la société congolaise, à l’origine de la création de notre République. Le gouvernement doit arriver à dégager les moyens nécessaires pour mettre en œuvre les conclusions des états généraux de l’éducation et de la recherche.
Si on se plaint aujourd’hui des bébés noirs et autres kulunas, deux institutions sociales sont interpellées: la famille et l’école. Si l’enfant n’est pas bien encadré en famille, s’il ne s’y sent pas épanoui et protégé, il risque de fuir pour embrasser la rue et devenir kulunas ou bébé noir. Si l’enfant rate l’école, parce qu’il n’est pas bien encadré, il a de mauvaises notes qui font sa honte devant ses camarades, il fuit l’école pour embrasser la rue et courir le risque de devenir kulunas ou bébé noir. Les rebuts scolaires ont fini par manifester leur loi. Ils ont pris les machettes pour nous tailler en morceaux. Voilà là où nous sommes tombés! C’est triste. C’est dur. Nos gouvernants ne semblent pas bien prendre la mesure des choses. Leur rôle à eux, c’est de trouver les moyens pour relever l’école, afin qu’elle s’occupe de tous nos enfants. La thérapeutique est là. On attend sa mise en œuvre et de ce fait, il faut des moyens.
Justement, Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu sont tristes de constater que le gouvernement ne consacre pas assez de moyens financiers à l’éducation. L’école est confinée à la débrouillardise, à l’instar des paysans obligés de se cotiser pour payer les enseignants volontaires. Ils rappellent ce que nous lisions à l’école primaire: «Il n’y a pas aujourd’hui d’homme intelligent qui ne se sente lié par des fils invisibles à tous les hommes passés, présents et futurs. Nous sommes les héritiers de tous ceux qui sont morts, les associés de tous ceux qui vivent, la providence de tous ceux qui naîtront. Nous sommes meilleurs et plus heureux que nos devanciers, faisons que notre postérité soit meilleure et plus heureuse que nous. Il n’est pas d’homme si pauvre et si mal doué qui ne puisse contribuer au progrès dans une certaine mesure».
En un mot, il faut toujours fructifier l’héritage que l’on nous lègue. L’école est le lieu par excellence pour fructifier l’héritage. Comprenne qui pourra. Au revoir et à bientôt!

Diag-Lemba.

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