Le Président Denis Sassou-Nguesso caresse, depuis 2011, la grande idée de réunir à Brazzaville, les Chefs d’Etat des 31 pays couverts par les bassins forestiers de l’Amazonie, du Congo et de Bornéo-Mékong. En 2011, ils étaient sept. En 2023, ils sont neuf à avoir fait le déplacement de Brazzaville. Mais, ils sont tous des Africains. Aucun Chef d’Etat sud-américain, encore moins asiatique.
On peut reconnaître au gouvernement d’avoir osé. Car, «qui n’ose rien n’a rien». On ne réussit pas sans essayer, sans prendre des risques. Le gouvernement a essayé, le succès n’est pas total, mais le rendez-vous a tout de même retenu l’attention. La mobilisation des Chefs d’Etat n’était pas impressionnante. Ceux de l’Amazonie et de Bornéo-Mékong n’ont pas fait le déplacement. Le Brésilien Lula a néanmoins démontré l’intérêt de ce sommet, par son intervention par visio-conférence.
Mais, ce sommet a été rattrapé par la crise armée qui affecte l’Est de la RD Congo. De tous ces discours, c’est l’extrait non écrit du discours du Président de la RD Congo, Antoine Félix Tshisekedi Tshilombo, qui a été une exception ayant remué la salle, parce qu’il a épinglé l’hypocrisie des Africains qui accusent les étrangers non africains de leurs maux, en indexant les Rwandais qu’il accuse d’être à l’origine de la rébellion armée dans la Province du Nord-Kivu.
En «panafricaniste convaincu», il a dénoncé le climat de guerre qui prévaut à l’Est de son pays, en accusant le Rwanda. «Malheureusement, au moment où nous parlons de ce sujet hyper important, la conservation de notre biodiversité, de nos forêts, il se passe actuellement dans le Parc de Virunga, une des réserves naturelles les plus importantes au monde, en forêt et biodiversité, un activisme armé qui met à mal cet écosystème. Cela n’a pas été décidé à Paris, Washington, Londres ou à Bruxelles, mais cela été décidé en Afrique, plus précisément à Kigali. C’est l’œuvre d’un frère africain, c’est pour vous dire que nous devons bannir l’hypocrisie qui est entre nous», a-t-il déclaré, suscitant un embarras parmi ses pairs, alors que la salle l’a applaudi à tout rompre. C’est autant dire qu’avec la volonté des Africains, la crise armée à l’Est de la RD Congo peut être réglée.
Pour le Président de la RD Congo, il ne fait d’aucun doute que si son homologue rwandais, Paul Kagame, appelle la rébellion du M23 à ranger les armes, il sera suivi et la guerre va se terminer. Raison pour laquelle il parle de l’hypocrisie des Africains: «On se dit des frères et on se plante le couteau dans le dos».

L’HORIZON AFRICAIN

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